Cardon
« Ras le bol » de Cardon

39,00

Début des années 1970 : le règne des bagnoles,  la consommation de masse, le capitalisme débridé, l’exploitation des ouvriers, le pillage des ressources naturelles, le premier choc pétrolier, la guerre froide et les dictatures… Qui pense que c’était mieux avant ?

Ras le bol regroupe les strips hebdomadaires de Cardon parus dans Politique Hebdo et l’Humanité Dimanche de 1970 à 1976. Son regard acerbe, son humour noir et sa poésie en embuscade décortiquaient les travers d’une société qui voyait sonner le glas des Trente Glorieuses, un tunnel dont nous ne sommes pas sortis.
Et dire qu’il en avait déjà, à l’époque, ras le bol !

Coordination éditoriale & textes : Lucie Servin.
Coédition avec Les Requins Marteaux.

CARDON est un dessinateur et caricaturiste français né en 1936 au Havre.
Il entre en apprentissage comme ouvrier à l’Arsenal de Lorient à l’âge de 15 ans, puis il effectue son service militaire à Toulon où il fréquente l’École des Beaux-Arts. Il y étudie la lithographie ; puis la gravure et la sculpture. Il retourne un temps à Lorient puis arrive à Paris en 1961 et y rencontre Jean-Jacques Pauvert, qui publie ses premiers dessins dans la revue « Bizarre ».
Cette même année, il fait la connaissance de Cabu, Wolinski, Fred, Topor, Cavanna et Choron, lors des débuts d’« Hara-Kiri ». À « L’Humanité Dimanche », ses dessins n’ont pas grand succès tandis qu’à « Hara Kiri », le monde ouvrier n’entre en rien dans le projet de dynamitage « bête et méchant » des bonnes mœurs. À partir de 1962, il collabore à « Siné-Massacre », « France-Deux », « L’Humanité », la revue du SNESup (Syndicat national de l’enseignement supérieur). En 1968, il participe à « L’Action », publie des dessins dans « L’Enragé ». Il collabore régulièrement au « Monde ».
Il entre au « Canard Enchaîné » en 1974, où il apparaît comme un des dessinateurs les plus originaux. Contrairement à la plupart de ses confrères, Cardon représente le plus souvent ses cibles de trois quart dos, manière de dénier aux hommes politiques leur dignité d’êtres. En cachant leur visage, il permet d’observer celui qui voit la situation, comme un monstre qu’on suggère mais qu’on ne montre pas. De 1970 à 1978, il fait paraître des bandes dessinées dans « Le Fou parle », « Charlie Hebdo », « L’Écho des savanes », et des bandes dessinées politiques dans « Politique-Hebdo » – pour « L’Humanité-Dimanche » jusqu’en 1979.
Il participe à « Tac au Tac », la série TV de Jean Frapat ; il dessine aussi pour un ballet de Paul-André Fortier, à Montréal en 1981, et réalise un dessin animé L’Empreinte (Prix de la première œuvre au Festival d’Annecy, sélection pour le Festival de Cannes, 1975). Il cofonde la revue « Le Père Denis », participe à l’anthologie Les Chefs d’œuvre de l’humour noir, dans la collection « Planète » de Sternberg (1967) dans laquelle est éditée la série des chaises impossibles en 1962. Il crée La Condition humaine dans « Satirix » (1972) et Albin Michel publie Ligne de fuite ; La Véridique Histoire des compteurs à air paraît aux éditions de La Courtille (1973, réédité par Les Cahiers dessinés en 2012). En 1986, les Éditions du Héron publient le recueil Comment crier et quoi chez qui il publie aussi une monographie en 2002 :Cardon, Dessins, regroupant une sélection de sa production des 30 dernières années. En 2010, les éditions de L’Échappée publient Cardon, Vu de dos – 30 ans de dessins plus que politiques.
En 2015, Cardon, qui a grandi dans la cité de Soye, reçoit la médaille de la ville de Ploemeur, qui lui décerne aussi le titre de citoyen d’honneur. Il vit et travaille actuellement en Anjou.

Description

Bande dessinée
de 256 pages,
couverture cartonnée
et intérieur Noir et blanc,
reliure demi-toilée,
28,5 X 20 cm.
ISBN 978-2-84961-325-4.

39€.

En librairies le 4 novembre 2022.

Imprimé par Polygraf (Slovaquie).

Informations complémentaires

Poids 1200 g
Dimensions 20 × 28,5 × 2,5 cm

Distribution

Super Loto Éditions et Les Requins Marteaux sont diffusés par Belles Lettres :

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